Un exemple réussi de coopération au Sénégal

Publié le par F.BERCHOUX

DSCN0095---copie-1-.JPGFanny, Hubert et Baptiste sont trois jeunes partis au Sénégal. Le but du voyage : une pompe solaire et un château d’eau. Le projet de 17 000 euros est financé par Amitié Marhaba, une association alsacienne.

« Avoir réussi à creuser ces quatre trous, c’est un pas de géant » martèle Alain le salésien qui accompagne le projet africain de RESSINS. « Ici, on cherche l’efficacité, mais là-bas, la valeur du temps n’est pas la même et puis il y a les problèmes techniques, en brousse, on n’a pas de tractopelle », rajoute Benoît, l’autre accompagnateur. Fanny, Hubert et Baptiste les trois jeunes partis en mission deux semaines au Sénégal sont bien d’accord. « Déjà, on a passé beaucoup de temps en trajet. On a utilisé les transports locaux. C’était un choix économique mais aussi on voulait se mettre dans le bain de l’Afrique. Quand tu vas dans un pays, tu vis comme ils vivent, sinon ce n’est pas la peine ».

De Dakar, on a pris un car pour aller à Kedougou. Le premier car a refusé de démarrer, on a poussé le car, puis l’arbre de transmission a cassé. On a changé de car, finalement on a mis 16 heures pour faire 750 kilomètres. Ca fait drôle, mais eux, ils restent cool, patients, cela nous fait relativiser les choses. »

Au village de Damboukoye en brousse, ils ont été bien accueillis car les gens savaient qu’ils venaient mettre en place un projet bâti en commun l’année dernière. « On a calculé que les femmes puisent 8000 litres par jour. La pompe solaire acheminera l’eau au milieu du jardin. Il y aura un château d’eau de 5000 litres et deux réservoirs avec deux robinets pour que tout le monde puisse tirer de l’eau », explique Hubert. « Cela soulagera le travail des femmes », rajoute Fanny, qui a été impressionnée par la solidarité entre les femmes du village et par la charge qu’elles ont. « Elles travaillent au jardin sous la chaleur et quand elles ont fini d’arroser, elles repartent au village. Ce sont elles qui font tout. » Le projet de 17000 euros est financé par Amitié Marhaba, une association alsacienne à laquelle les jeunes de Ressins ont joint leurs moyens plus modestes. A Kedougou, les jeunes ont rencontré Ibrahima, formateur au lycée technique et maître d’œuvre du projet. Il a mis à la baisse les budgets tout en finançant une citerne supplémentaire et a négocié le trajet des panneaux solaires qui arriveront du Canada via Dakar. « Ce qui est important, c’est que le projet doit être réalisé  par le lycée technique local. Dans deux semaines, ils vont couler le béton, puis ils monteront la structure du château d’eau. En décembre, ce sera mis en place », compte Baptiste, le regard lointain.

La télévision locale est allée voir ce lycée qui forme des gamins de la rue. Elle a présenté le projet comme un exemple de coopération. Les besoins sont immenses. Il y a autour cinq villages intéressés par ce type de structure. « Ca donne envie d’y retourner, de s’engager dans le développement », sourient les trois jeunes unanimes.

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